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Dessiccation

Action de dessécher, ou de se dessécher. Elimination de l'eau contenue dans un corps, un matériau ou un ouvrage.

La dessiccation des bois, qui contiennent près de la moitié de leur poids en eau lors de l'abattage est nécessaire, de façon à ce qu'ils soient utilisables en construction. Leur teneur en eau ne devra plus exécder 20% (17% pour les bois dits secs à l'air).
La dessiccation naturelle à l'air libre nécessite un délai de six mois à un an par cm d'épaisseur selon les bois.
C'est pour cela que l'on a souvent recours aux méthodes de dessiccation artificielle (étuvage, ventilation intensive, chambres à vide d'air, etc.)

La dessiccation des bétons et enduits hydrauliques, si elle intervient trop rapidement, interrompt le processus de prise ou de durcissement.
Le gâchage s'effectue toujours avec une quantité d'eau bien supérieure au minimum requis afin de favoriser la maniabilité du matériau, mais son élimination doit être assez lente pour ne pas tomber au-dessous du seuil nécessaire. Pour cette raison on protège la surface des dalles de béton frais exposées au vent et au soleil avec des produits de cure.
Les enduits de parement hydrauliques sont très sensibles à l'action desséchante du vent, encore plus que le soleil. D'où la nécessité de l'arrosage des enduits, par temps sec, le lendemain de leur application.
Un enduit ou un béton qui n'ont pas pu faire leur prise ou durcir noramalement par suite d'une dessiccation sont dits brûlés ou grillés.
L'incorporation d'adjuvants rétenteurs d'eau dans les enduits minces et les ragréages permet de pallier une dessiccation prématurée.

La dessiccation des dalles béton est nécessaire avant de poser des revêtements de sols (parquet par exemple). La pratique montre que généralement le temps moyen de séchage d'une dalle béton est de l'ordre d'une semaine par centimètre d'épaisseur (sous réserve de conditions météorologiques particulières) pour obtenir un taux d'humidité de l'ordre de 3% à la bombe à carbure.

La dessiccation des sols.
La nature lithologique d'un sol est un facteur déterminant pour expliquer sa dessiccation et la relation possible entre la sécheresse et un désordre (fissures par exemple).
C’est en effet un facteur de prédisposition prédominant dans le mécanisme de retrait – gonflement. Une formation sera d’autant plus sensible au phénomène que sa fraction argileuse (au sens granulométrique) contiendra une forte proportion de minéraux argileux gonflants.
Par exemple l’argile à meulière de Montmorency contient 50 à 80 % de minéraux gonflants dans la fraction argileuse.

La qualité d'un terrain est évaluée sur la base de critères minéralogiques (nature des minéraux prédominants dans la phase argileuse du matériau) et géotechniques (indice de plasticité et pression de gonflement).
L’indice de plasticité met en évidence l’influence de la teneur en eau sur la consistance du matériau fin. Cet indice correspond à la différence entre la limite de liquidité et la limite de plasticité du matériau. Il représente donc l’étendue du domaine plastique et donne une indication sur l’aptitude du matériau argileux à acquérir de l’eau. La sensibilité d’une argile au retrait-gonflement varie en fonction de l’indice de plasticité Ip de la manière suivante : Ip inférieur à 12%, sensibilité faible ; Ip supérieur ou égal à 12% et inférieur à 25%, sensibilité moyenne ; Ip supérieur ou égal à 25% et inférieur à 40%, sensibilité forte ; Ip supérieur ou égal à 40%, sensibilité très forte.
L’essai au bleu de méthylène permet d’évaluer la surface spécifique d’échange d’un matériau argileux, ce qui constitue un bon indicateur de sa susceptibilité au phénomène retrait-gonflement. Cela consiste à mesurer la capacité d’absorption au bleu de méthylène, c’est à dire la quantité de colorant nécessaire pour recouvrir d’une couche mono-élémentaire les surfaces externes et internes de toutes les particules argileuses présentes dans 100 g de sol. On appelle cette quantité la valeur au bleu, notée VB et exprimée en gramme de bleu pour 100 g de matériau.
La sensibilité d’un matériau argileux varie de la manière suivante : inférieure à 2,5, sensibilité faible ; supérieure ou égale à 2,5 et inférieure à 6, sensibilité moyenne ; supérieure ou égale à 6 et inférieure à 8, sensibilité forte ; supérieure ou égale à 8, sensibilité très forte.
Teneur en eau : Wn Les profils de teneur en eau en fonction de la profondeur de prélèvement donnent les indications sur l’état de désaturation des couches superficielles au moment de la mesure. Les teneurs en eau sont généralement plus faibles en surface, jusqu’à 3 mètres de profondeur, ce qui traduit bien un assèchement réversible des couches superficielles.

D’autres facteurs apparaissent aggravants :
La géomorphologie : La présence d’une pente favorise le ruissellement et donc le drainage, tandis qu’une morphologie plate est davantage susceptible de recueillir des eaux stagnantes qui ralentissent la dessiccation du sol.
Une exposition Sud est également plus sensible à l’évaporation du fait de l’ensoleillement. En outre, les formations argileuses et marneuses affleurantes peuvent occasionner un fluage lent du versant.

La situation : Une maison construite sur un terrain en pente est plus sensible au phénomène de retrait-gonflement, en raison de la dissymétrie des fondations lorsque celles-ci sont descendues à la même cote.
Le bâtiment se trouve alors enterré plus profondément du côté amont. De ce fait, les fondations situées à l’aval subiront des mouvements plus importants de la part du sol qui, étant en position plus superficielle, est davantage soumis à l’évaporation. C’est souvent le cas avec des formations d’argiles affleurantes et sub-affleurantes.

La construction : Une construction dépourvue de chaînage horizontal et fondée sur semelles continues peu ou pas armées et peu profondes est prédisposée pour faire l’objet de ce type de désordre.

dessiccation.1231191542.txt.gz · Dernière modification: 2020/05/11 16:27 (modification externe)