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L’HUMIDITÉ DANS L’HABITAT



Dangereux pour l'habitat, dangereux pour la santé

Selon une enquête de l’Insee publiée en juin dernier, l'humidité est le désordre qui touche le plus fréquemment les logements français, soit près d'un logement sur quatre. Sans surprise le nord du pays, où cette proportion monte jusqu’à 42%, est plus concerné que le sud.

Les problèmes liés à l’humidité se répartissent en quatre grandes rubriques :

- infiltrations,
- remontées capillaires,
- causes accidentelles
- condensation.

Si quelques-uns de ces problèmes peuvent être facilement compris et résolus – la baignoire du voisin du dessus qui déborde par exemple – ils sont, dans leur grande majorité, complexes à identifier – par exemple comment trouver l’endroit d’origine d’une fuite de plomberie – et surtout complexes et chers à résoudre. Du coup, peu de situations d'humidité peuvent être traitées sans le conseil d'experts. Lesquels ne sont pas toujours aisément identifiables. N’entamez pas de travaux sans un diagnostic pertinent des causes du problème et sans ensuite vous être assuré, plutôt deux fois qu’une, que l’interlocuteur choisi pour faire les travaux est le bon.

Les conséquences de la présence d'humidité dans un logement sont toutes désagréables : mauvaises odeurs, tissus humides, pourrissement de votre intérieur, apparition de moisissures et de champignons. L'insalubrité du logement est le terme du processus si aucune intervention n’est mise en œuvre pour l’interrompre. En effet, un problème d’humidité, sauf cause accidentelle, ne va jamais disparaître tout seul.

Qui plus est, comme il s’agit d’une invasion insidieuse, quand les traces deviennent visibles, c’est souvent que le processus est déjà bien engagé depuis longtemps. Si l’on n’y prend garde, l’humidité peut donc détruire lentement le bien lui-même, tant sa structure que ses composants tels la pierre, les boiseries, les peintures, les enduits…

Sans compter que les conséquences sur la santé ne sont pas négligeables non plus puisque l'humidité est cause d'affections respiratoires graves : affections respiratoires, asthmes, bronchites asthmatiques, bronchites chroniques, rhinites chroniques et diverses allergies respiratoires. Comme en plus les logements, de mieux en mieux isolés et empêchant ainsi l’air de se renouveler, sont généralement surchauffés, la combinaison de chaleur et d’eau, source primaire de la vie, offre un environnement de remarquable qualité pour les acariens, moisissures, champignons et autres parasites. De fait, quand la cause n’est pas structurelle, la meilleure prévention contre l’humidité est… l’aération. En clair il faut ouvrir les fenêtres.

Les remontées capillaires

Les remontées capillaires sont une source majeure d’humidité pour laquelle seule la grosse artillerie, c’est-à-dire des travaux lourds et coûteux, doit être envisagée comme solution. Attention, les causes peuvent en être multiples et difficiles à identifier.

Le problème :


Les remontées capillaires sont une migration naturelle de l’humidité contenue dans le sol qui gagne peu à peu les niveaux bas des murs des bâtiments, comme le café dans un sucre. Les remontées ascensionnelles, lorsqu'elles ne sont pas traitées, sont extrêmement destructrices. Enduits décollés ou boursouflés, plinthes qui gondoles, papiers peints qui pourrissent, murs qui s’effritent et apparition des mousses et des moisissures. Ces désagréments apparaissent donc en bas du mur et peuvent atteindre jusqu'à environ 1,5 m de hauteur. Elles créent aussi des tâches blanchâtres sur les murs provenant des sels contenus dans l'eau, le fameux salpêtre. Et encore ce ne sont là que les manifestations les plus visibles de ce phénomène.
Les causes peuvent être de plusieurs ordres. Par exemple de l’eau détournée ailleurs traverse dorénavant votre terrain, votre maison est située dans une cuvette ou sur un terrain en pente, l’eau de pluie est mal évacuée, les drains qui permettent d’évacuer l’eau autour des fondations sont bouchés ou détériorées. Ou, plus simplement, les protections installées lors de la construction de votre maison sont devenues au fil du temps inopérantes.

Ces remontées capillaires sont quasiment inévitables lorsque la maçonnerie est enterrée mais c’est la porosité du matériau et l’humidité contenue dans le sol qui fera que vous aurez, ou non, un problème. En effet, une maison bien conçue et bien construite ne sera pas humide, sinon toutes les habitations au nord de la Loire le seraient. Dans le cadre d’une construction neuve, il vous faut donc prêter une attention particulière (et donc à travers vous l’architecte et/ou le constructeur) à cet aspect, notamment le traitement des parties enterrées, sans vous contenter de vagues promesses. En effet, rien de tel qu’une source découverte lors des travaux sous le lieu d’implantation de votre future habitation pour chambouler un chantier et un budget.


Les solutions :


Pour résoudre ce problème, les solutions ne sont pas légions, elles sont toutes coûteuses et difficiles à mettre en œuvre ; hormis peut-être la solution qui consiste en la mise en place de boîtiers électroniques utilisant les champs électromagnétiques naturels du sous-sol pour émettre des contre-champs et inverser la polarité électromagnétique, empêchant ainsi les remontées capillaires. En tout état de cause, un diagnostic effectué par un professionnel compétent est un préalable fortement recommandé, à défaut d’être obligatoire, avant toute décision.

En effet, pour un désordre sévère, un moindre mal est de déterrer les fondations et refaire les protections (revêtement bitumeux, enduit spécial, ‘feuilles de protection) en fonction de la nature des conditions naturelles du terrain et des matériaux utilisés, voire d’installer des drains, s’il n’y en avait pas par exemple. Mais la solution véritablement efficace est d’appliquer un traitement par injection hydrofuge de résine qui va créer une barrière étanche dans le mur même, empêchant ainsi l’eau de remonter.

En clair, les professionnels spécialisés (ce type de traitement ne s’improvise pas car une fissure infinitésimale suffit à rendre inopérant le traitement) injectent dans le mur, avec des outils qui ressemblent à des seringues, une résine liquide qui va s’immiscer dans toutes les porosités du matériaux pour le rendre étanche. Il s’agit d’une opération complexe qui, de plus, demande un long temps de curage (séchage), de 6 à 18 mois selon les cas, avant que des travaux puissent être effectués sur les murs. En revanche, les professionnels spécialisés peuvent ensuite garantir plusieurs décades d’étanchéité, ce qui est une vraie performance.

Quand cette solution s’avère impossible à mettre en œuvre (murs non homogènes par exemple) ne restent alors que les solutions du siphon atmosphérique ou de la membrane étanche. Le premier, enfoncé dans le bas des murs par l’extérieur, permet d’aspirer l’humidité contenue dans les murs, à condition que la masse d’eau à évacuer ne soit pas trop importante. La seconde consiste tout simplement, s’il est permis de l’écrire ainsi, à ‘couper’ les murs dans le sens horizontal pour y insérer une membrane étanche. Bref, rien de simple, d’autant qu’une fois que la cause a été circonscrite, il reste encore à traiter les murs et, dans le cas d’une maison laissée trop longtemps sans entretien, se débarrasser du salpêtre…

humidite.1257199104.txt.gz · Dernière modification: 2020/05/11 16:27 (modification externe)