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pan_de_bois

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 +===== PANS DE BOIS =====
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 **PANS DE BOIS** (DÉCHARGE, CROIX DE SAINT-ANDRÉ, GUETTE, GUETTON, POTEAU CORNIER, POTEAU D’HUISSERIE, POTEAU DE REMPLISSAGE, SABLIÈRE HAUTE, SABLIÈRE DE CHAMBRÉE, TOURNISSE, TRAVERSE) – Assemblage de pièces de charpente formant //bâti// ou //panneau//, composé de membrures horizontales, verticales et obliques placées dans un même plan vertical, pour constituer l’ossature des façades, des cages d’escalier ou des parois de //refend// d’un bâtiment. Ces ouvrages, structuraux, ont été aussi appelés //cloisons montant de fond//. \\ **PANS DE BOIS** (DÉCHARGE, CROIX DE SAINT-ANDRÉ, GUETTE, GUETTON, POTEAU CORNIER, POTEAU D’HUISSERIE, POTEAU DE REMPLISSAGE, SABLIÈRE HAUTE, SABLIÈRE DE CHAMBRÉE, TOURNISSE, TRAVERSE) – Assemblage de pièces de charpente formant //bâti// ou //panneau//, composé de membrures horizontales, verticales et obliques placées dans un même plan vertical, pour constituer l’ossature des façades, des cages d’escalier ou des parois de //refend// d’un bâtiment. Ces ouvrages, structuraux, ont été aussi appelés //cloisons montant de fond//. \\
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 === I. HISTORIQUE : === === I. HISTORIQUE : ===
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 === IV. DONNÉES CARACTÉRISTIQUES : === === IV. DONNÉES CARACTÉRISTIQUES : ===
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 D. __Prix au mètre cube de bois mis en œuvre :__ 3 à 5 000 F. (450 à 800 euros).\\ D. __Prix au mètre cube de bois mis en œuvre :__ 3 à 5 000 F. (450 à 800 euros).\\
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 +=== V. PANNEAU TYPE, VOCABULAIRE DE BASE ===
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 +Pièces horizontales (//sablière haute// recevant l’appui des planchers ou située dans le plan des solives ; //sablière basse//, dite aussi de //chambrée//) ; pièces verticales (//poteaux montants de fond ; poteaux de hauteur d’étage, poteaux d’huisserie// avec feuillures ; //poteaux de remplissages, tournisses//) ; pièces obliques assurant une double fonction de transfert et d’indéformabilité  (//décharges, croix de Saint-André, écharpes, guettes, goussets, guettons// ) ; dispositifs de remplissage (lattes, moellons et plâtre, briques, rappointis, rainures et tampons).\\
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 +=== VI. ASSEMBLAGES ===
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 +Tenons et mortaises chevillés (tenon standard de 14 à 15 lignes d’épaisseur courant sur toute la largeur de la pièce) ; d’une façon générale, les assemblages des pan de bois ne travaillent pas en traction ; pour cette raison, ils sont fréquemment dédoublés (hypothèse de symétrie des efforts horizontaux) ou renforcés par des pièces en fer (plates-bandes, harpons à crochets, équerres etc.) ; ils sont considérés comme des //appuis simples// ancrés, d’où la nécessité d’assurer l’indéformabilité de ces ossatures par triangulation ou remplissage formant diaphragme.\\
 +Assemblage de poteau sur sablière (tenon et mortaise, voir § 3) ; assemblage de sablière sur poteau : tenon et mortaise avec épaulement reprenant une partie du cisaillement ; assemblage oblique : tenon et mortaise avec ou sans embrèvement (découverts, avec ou sans gorge) ; poteaux de fond : entures  à mi-bois avec tenon et mortaise, avec ou sans plate-bande en fer ; assemblage de sablières entre elles : entures droites ou à crans, traits de Jupiter avec plate-bande en fer.\\
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 +=== VII. ÉQUARRISSAGES ===
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 +Membrures de pans de bois de façade de 10’ à 12’ de hauteur d’étage (3,20 m à 3,90 m) et de n niveaux portants planchers ; poteaux de fond d’au moins deux hauteurs d’étage (corniers, rencontre de deux parois, etc. équarrissage courant sur 1 pied de diamètre) ; sablières hautes de grandes longueurs (section transversale de 8 à 10" de haut, un arbre scié en deux ; sablières basses (6" de gros) ; poteaux d’huisserie (6" à 8" selon que le chambranle est rapporté ou non) ; décharges (10" en section transversale) ; guettes, poteaux de remplage (5" à 7" de gros).\\
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 +=== VIII. PANS DE BOIS SPÉCIAUX ET TRANSFERTS STATIQUES ===
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 +A. Appuis sur poitrails en façades : sur sablières basses posées au nu de la face extérieure du poitrail.\\
 +B. Poutres-allèges (poutres extradossées) : à 1 poinçon (king post), à 2 poinçons (queen post) ;\\
 +C. Poutres-cloisons de hauteur d’étage avec écharpes, sous-sablières et aiguilles pendantes.\\
 +D. Étage en retrait et transfert \\
 +  - par sablière basse sur un plancher d’assemblage à système d’enchevêtrure \\
 +  - sur poutre à lambourdes disposée parallèlement à la façade.\\
 +E. Possibilité de cage d’escalier demi-cylindrique portée à chaque étage par les enchevêtrures de planchers.\\
 +F. Courette portée par les planchers, en tout ou partie.\\
 +G. Conduits de cheminée portés à chaque étage par les enchevêtrures de plancher : le pan de bois est interrompu au droit des batteries de conduits ; repérage : absence de refend au rez-de chaussée au-dessous de ces conduits.\\
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 +=== IX. CHAÎNAGES ET ANCRAGES ===
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 +Fragilité des pans de bois au flambement (voir l’élancement géométrique de 13 à 21 en moyenne) ; nécessité d’ancrages systématiques à chaque niveau de plancher (//tirants et ancres, harpons à crochets, boulons plates-bandes//, etc.) ainsi que de pièces assurant les continuités de traction (plates-bandes droites, en équerres, etc.) ; raccordement d’un pan de bois avec un mur en maçonnerie (partie courante de mur ou tête de mur : minimum de 2 ancrages par extrémité, en long et en travers de la sablière haute).\\
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 +=== X. DIMENSIONS À RELEVER ===
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 +Dimensions à relever : dans œuvre (fini, brut) horizontal à 1 m du sol fini, entraxes ; hauteur d’étage brute : dessous brut des solives d’enchevêtrures d’un niveau à l’autre (dessus des sablières hautes). N.B. : le plus souvent, il n’y a pas d’enchevêtrures déchargeant les baies d’un pan de bois, les sablières étant supposées assurer le transfert horizontal des charges (présence néanmoins d’exceptions) ; cependant, on en dispose à l’autre extrémité de la travure afin d’assurer un entretoisement correct des solives courantes.\\
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 +=== XI. CONDITIONS ET ENDROITS PATHOGÈNES ===
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 +A. Exposition à l’eau et l’humidité (alternance sec-humide) en corniches, bandeaux, voisinage du sol ; usage prohibé en sous-sols, risqué en murs périmétraux de rez-de-chaussée.\\
 +B. Voisinage de la collecte des eaux de pluie (chéneaux, gouttières, descentes).\\
 +C. Voisinage de la collecte des eaux vannes et usées (W.-C., cuisines, salles d’eau).\\
 +D. Confinement en courettes ainsi que dans les angles des murs d’une cour, etc.\\
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 + ===== PANS DE FER =====
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 +=== I. SIMILARITÉS ET DIFFÉRENCES AVEC LE PAN DE BOIS ===
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 +(dilatation, corrosion, vulnérabilité au feu, faible résistance acoustique et thermique). Indéformabilité obtenue par boulons à 4 écrous et par remplissage formant diaphragme.\\
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 +=== II. EMPLOI du pan de fer dans l’habitation courante ===
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 +Refend, façades sur cour ou sur courettes ; comparaison avec le mur en brique pleine et limites d’emploi dans les épaisseurs courantes de murs périphériques.\\
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 +=== III. PANS DE FER DE BÂTIMENTS À ÉTAGES ===
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 +Superposition de panneaux ; assemblage des poteaux par éclisses, cornières et boulons traversants ; doublement des sablières ; poteaux composés de deux profilés interrompus à chaque étage assemblés à un profilé I intérieur, perpendiculaire, assurant la continuité avec éclisses (2 I a. o. de 120 mm, I de 80 ou 100 mm, 2 sablières filantes formées par des I a. o. ou des U de 200 mm, le tout entretoisé par des boulons à 4 écrous) ; appuis des planchers.\\
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 +=== IV. POITRAILS ===
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 +Deux profilés I laminés ou reconstitués, entretoises et brides, tirants et ancres d’extrémités ; appui des planchers.\\
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 +=== V. POTEAUX ===
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 +__Poteaux en I :__ ils doivent être capables de résister au flambage (voir abaques) ; le poteau reçoit en tête une semelle en tôle, généralement constituée par deux équerres rivées sur les âmes de la poutrelle ; on trouve en pied le même dispositif, complété par une tôle supplémentaire rivée sur les équerres et recevant des boulons d’ancrage de part et d’autre du poteau ;\\
 +__Poteaux formés avec des fers en U :__ on assemble deux fers U, directement âme contre âme, ou bien on maintient écarté deux fers U entretoisés par leurs ailes à des fers plats (3 couples d’entretoises par hauteur d’étage) ; leur écartement est réglé sur la demi-brique qui sert généralement de remplissage et contribue, avec les enduits en plâtre, à protéger contre l’incendie ;\\
 +__Poteaux composés de 3 poutrelles :__ ils comportent 2 poutrelles principales, qui forment les ailes du poteau et une plus petite poutrelle (généralement un I de 80 mm) placée dans les âmes des deux premières et constituant l’âme du poteau composé ;\\
 +__Poteaux d’angle :__ ils peuvent être constitués de 2 poutrelles I et d’une cornière, entretoisées par des plats façonnés en forme de tube carré dont un des angles est disposé pour que les deux ailes des poutrelles I disposées perpendiculairement entre elles puissent former le dièdre intérieur du pan de fer ; une autre solution consiste à assembler 2 fers U perpendiculairement entre eux, de façon à ce que l’aile de l’un soit en continuité avec l’âme de l’autre et que chacun d’eux puisse recevoir la demi brique de remplissage des parois d’angle.\\
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 +=== VI. SABLIÈRES ===
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 +Elles sont généralement constituées de 2 poutrelles I, entretoisées (comme dans un filet ou un poitrail).
 +Assemblages des poteaux et sablières.\\
 +Les âmes des poteaux s’interrompent au droit des sablières et sont assemblées entre elles par des éclisses ; elles peuvent aussi recevoir des cornières rivetées de chaque côté, assemblées haut et bas entre elles par des boulons traversants placés entre les deux profilés formant sablière.\\
 +Appui des poutrelles de plancher sur les sablières : les poutrelles, éventuellement grugées dans leurs ailes supérieures, sont assemblées dans l’âme de la sablière intérieure par cornières boulonnées ou rivetées ; elles peuvent être aussi simplement posées sur le dessus des sablières et entretoisées par les briques du remplissage.\\
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 +''Par Jacques FREDET''
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pan_de_bois.1300835873.txt.gz · Dernière modification: 2020/05/11 16:28 (modification externe)