Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
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planchers [2010/05/28 18:11] l_triquet |
planchers [2020/05/11 16:30] (Version actuelle) |
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Dans un immeuble d’habitation collective situé en ville, les planchers sont les ouvrages les plus nombreux, les plus répétitifs et les plus fragiles, notamment à l’eau et à l’humidité sous toutes leurs formes : leur capacité portante règle souvent la STRATÉGIE D’INTERVENTION (entretien, grosses réparations, | Dans un immeuble d’habitation collective situé en ville, les planchers sont les ouvrages les plus nombreux, les plus répétitifs et les plus fragiles, notamment à l’eau et à l’humidité sous toutes leurs formes : leur capacité portante règle souvent la STRATÉGIE D’INTERVENTION (entretien, grosses réparations, | ||
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- | Notion d’INTERVALLE STRUCTURAL (IS). L’examen de la morphologie des travures de planchers permet d’identifier les intervalles structuraux, | + | Notion d’INTERVALLE STRUCTURAL (IS). L’examen de la morphologie des travures de planchers permet d’identifier les intervalles structuraux, |
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Le SENS DE PORTÉE des planchers traditionnels en bois ou en fer (planchers unidirectionnel) classe automatiquement les parois de chaque intervalle : deux d’entre elles deviennent porteuses — sous-entendu de plancher —, les deux autres ne l’étant pas du tout ou presque pas, ce qui, en l’absence de chaînages appropriés, | Le SENS DE PORTÉE des planchers traditionnels en bois ou en fer (planchers unidirectionnel) classe automatiquement les parois de chaque intervalle : deux d’entre elles deviennent porteuses — sous-entendu de plancher —, les deux autres ne l’étant pas du tout ou presque pas, ce qui, en l’absence de chaînages appropriés, | ||
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L’humidité du bois H se définit selon la formule :\\ | L’humidité du bois H se définit selon la formule :\\ | ||
H % = __m < | H % = __m < | ||
- | | + | ||||||||||||||||| m < |
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avec mH, masse à l’état humide et mo, masse à l’état sec (anhydre). Sur pied, le taux d’humidité peut varier de 90 à 12O%. Dans la charpente traditionnelle et la menuiserie extérieure, | avec mH, masse à l’état humide et mo, masse à l’état sec (anhydre). Sur pied, le taux d’humidité peut varier de 90 à 12O%. Dans la charpente traditionnelle et la menuiserie extérieure, | ||
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- | ^ ^ ^ ^ | + | __Cliquez sur ici pour voir le tableau |
- | | 1 Mpa = 10 bars = 1N / mm < | + | |
- | | Module d’élasticité (Young) | + | |
- | | compression axiale (║)∂ < | + | |
- | | compression transversale ∂t | 44 daN/cm < | + | |
- | | traction axiale (║) ∂’ t' | + | |
- | | traction transversale : 1/10 ∂’ < | + | |
- | | cisaillement : 1/10 ∂ < | + | |
- | | flexion statique | + | |
- | + | ||
- | + | ||
- | (ces valeurs dépendent des coefficients de sécurité adoptés, oscillant autour du 1/10, par rapport à la contrainte de rupture, | + | |
- | \\ | + | |
- | 1 N / mm< | + | |
- | 1 bar = 0,1 Mpa = 10 N / cm< | + | |
- | la contrainte admissible d’un bois est cinq fois plus petite que sa contrainte | + | |
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- | CLASSES DE RÉSISTANCE DU BOIS : | + | |
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__Selon l’épaisseur de l’accroissement annuel (a), le diamètre des nœuds sains et non groupés (Øn), le pourcentage de pente du fil incliné (%) :__\\ | __Selon l’épaisseur de l’accroissement annuel (a), le diamètre des nœuds sains et non groupés (Øn), le pourcentage de pente du fil incliné (%) :__\\ | ||
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(ce classement a un influence sur les valeurs des propriétés mécaniques des résineux et non pas, selon les suisses, sur celle d’un résineux comme le chêne).\\ | (ce classement a un influence sur les valeurs des propriétés mécaniques des résineux et non pas, selon les suisses, sur celle d’un résineux comme le chêne).\\ | ||
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- | DÉBITS DES BOIS : | + | |
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* __débit en plot__, tout venant : le plus courant, d’exécution facile et rapide : dosses, contre-dosses, | * __débit en plot__, tout venant : le plus courant, d’exécution facile et rapide : dosses, contre-dosses, | ||
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**__FORMULES D' | **__FORMULES D' | ||
- | __élancement géométrique | + | |
- | (poutres : l / h = 12\\ | + | __Cliquez ici pour voir les formules d' |
- | (solives : l / h = 24\\ | + | |
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- | __les trois conditions à vérifier simultanément sont les suivantes | + | '' |
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- | | + | Les charges d’exploitation se répartissent sur les membrures d’un plancher selon sa morphologie spécifique (partition euclidienne de la surface du plancher selon des plans médiateurs entre appuis et entre poutres et solives) ; aire = entraxe de 2 solives consécutives x portée.\\ |
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+ | Les charges d’exploitation sont considérées comme uniformément réparties sur les membrures (par l’intermédiaire de l’aire), les appuis sont réputés simples (en réalité une articulation [2 inconnues] et un appui simple glissant [une inconnue] afin de rester dans les conditions d’isostaticité) ; on considère qu’il n’y a pas de continuité entre travées adjacentes de poutres ou de solives.\\ | ||
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+ | avec charges d’exploitation du logement : 250 daN / m< | ||
+ | * poids propre d’un plancher fer : 200 daN / m< | ||
+ | * poids propre d’un plancher béton armé de 20 cm d’épaisseur : 500 daN / m< | ||
+ | * plancher à ossature bois ou métal avec remplissage en plâtre et plâtras de x cm d’épaisseur avec revêtement en parquet\\ bois : 12 (5 + x) daN / m< | ||
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+ | * parquet chêne, 24 mm d’épaisseur : 20 daN / m< | ||
+ | * carreaux de TC léger à bain de mortier : 65 daN / m< | ||
+ | * carreaux de TC lourds à bain de mortier : 100 daN / m< | ||
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+ | * plafond pâtre sur lattis : 20 daN/ | ||
+ | * cloison en carreaux de plâtre : 10 daN / m< | ||
+ | * cloison de distribution très légère (placostyle) < 100 daN/ | ||
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+ | * chape en mortier de ciment : 20 daN / m< | ||
+ | * chape flottante en béton : 22 daN / m< | ||
+ | * travure brute en chêne : 72 daN / m< | ||
+ | * chêne d’Europe : 800 daN / m< | ||
+ | * maçonnerie : 2 200 daN / m< | ||
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+ | **__PLANCHERS EN FER :__** | ||
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+ | Les poutrelles I à ailes ordinaires sont deux fois plus espacées que dans un plancher en bois (l’entraxe est, à Paris, de 70 cm environ) ; elles étaient livrées avec une contre-flèche.\\ | ||
+ | Poutrelles I à ailes ordinaires : les hauteurs courante des profilés sont de 120, 140, 160, 180 mm (variation de 2 en 2 mm).\\ | ||
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+ | __Appui des poutrelles :__ de 20 à 35 cm dans la maçonnerie (ne pas dépasser la contrainte de 6 bars dans la maçonnerie) ; chevêtres et linçoirs : assemblages //âme contre âme// par équerres boulonnées ou rivetées, avec ou sans grugeage de l’âme (inférieure ou supérieure) de la poutrelle portée ; parfois une équerre filante est rivée (ou soudée) à l’âme du filet ou poutre principale pour servir d’appui aux poutrelles courantes disposées perpendiculairement.\\ | ||
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+ | Les poutrelles situées aux extrémités d’un intervalle structural ne sont pas placées le long des murs, mais à une distance d’environ 1/3 de l’entraxe courant, afin de tenir compte des meubles lourds que l’on place à ces endroits.\\ | ||
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+ | __« Filets » (poutres : doubles ou triples I, entretoisés, | ||
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+ | __Cloisons portées par un plancher en fer :__ les solives sont dédoublées | ||
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+ | Au droit des baies, des chevêtres (ou, à proprement parler, des-linçoirs) sont disposés pour soulager les linteaux, arrières-linteaux ou plates-bandes, | ||
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+ | Poitrails, poutres caissons : assemblages de plats et cornières formant une poutre fortement chargée et de petite portée.\\ | ||
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+ | __Appuis sur colonnes en fontes | ||
+ | __Appuis sur pans de bois :__ sur la sablière haute du pan de bois.\\ | ||
+ | __Appuis sur parois maçonnées :__ rognures de fer pour réduire les contraintes de compression ou chaînage sous l’aile inférieure.\\ | ||
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+ | __Tirants et ancres :__ plats, traits de Jupiter avec brides et coins de serrage, ancres ou rosaces intéressant au moins 2 hauteurs d’assise (60 cm).\\ | ||
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+ | __Chaînages :__ en fers carrés puis en fers plats ; une ancre à chaque changement de direction.\\ | ||
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+ | __Hourdis parisien en plâtre et plâtras :__ les augets en plâtre sont portés entre les poutrelles (protégées de l’oxydation avec du minium de plomb ou, aujourd’hui, | ||
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+ | Hourdis en moellons hourdés au mortier de ciment hydraulique en plancher bas des boutiques.\\ | ||
+ | Hourdis en poteries creuses, closes aux deux bouts et noyées dans le plâtre constatables dans les enchevêtrures des cheminées de certains planchers au milieu du XIXe siècle.\\ | ||
+ | Hourdis en carreaux de plâtre évidés (vides tubulaires dans le plan axial) à partir du dernier tiers du XIXe siècle.\\ | ||
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+ | Bardeaux (ou hourdis) de terre cuite (tubulaire) couramment utilisés aujourd’hui (bardeau de 20 x 70 x 6 à 8 cm) : hourdis « Perrière », biseauté (pour un meilleur enrobage de la partie inférieure du I avec un mortier maigre, du béton, du mâchefer, du plâtre) ; le remplissage est arasé au niveau supérieur des fers pour recevoir le carrelage. Lorsque le plancher est parqueté, la hauteur du remplissage est inférieure et on fixe les lambourdes, soit directement sur les fers, soit sur le remplissage par l’intermédiaire d’un solin en plâtre ; lorsque la sous-face striée du bardeau doit recevoir un enduit plâtre formant plafond, on utilise un hourdis biseauté à bouts relevés aux extrémités (ou avec entailles), avec ou sans plaquette de terre cuite sous les ailes inférieures des fers, afin d’éviter les spectres (ponts thermiques etc.). On a également fabriqué des hourdis en céramique, clavetés (2 sommiers et une clef) pontant de 80 cm à 1m, des hourdis avec sommiers spéciaux (certains cachant totalement l’aile inférieure des fers), des hourdis voûtains, etc.\\ | ||
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+ | Voûtains en briques pleines fréquents dans les sous-sols (1/2 brique ou 1/4 de brique d’épaisseur) ; on place presque toujours une solive contre le mur, en réservant un intervalle de remplissage ; les solives sont entretoisées par des boulons à 4 écrous ; dans les étages courants on a utilisé aussi des briques creuses, alvéolées. | ||
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