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 L’humidité du bois H se définit selon la formule :\\ L’humidité du bois H se définit selon la formule :\\
 H % = __m <sub>H</sub> - m <sub>0</sub> __ x 100\\ H % = __m <sub>H</sub> - m <sub>0</sub> __ x 100\\
- ||||||||||||| m <sub>0</sub>+ ||||||||||||||||| m <sub>0</sub>
 \\ \\
 avec mH, masse à l’état humide et mo, masse à l’état sec (anhydre). Sur pied, le taux d’humidité peut varier de 90 à 12O%. Dans la charpente traditionnelle et la menuiserie extérieure, on admet un taux de 16 à 18%. Le taux n’est plus que de 11 à 13% dans la charpente d’un //comble habité//, de 9 à 12% dans la menuiserie et le parquet traditionnel. Le bois est particulièrement fragile dans la zone située au voisinage du sol. En conséquence, le bois de charpente ne doit jamais toucher ce sol : nécessité d’un socle, d’un plot en maçonnerie de 2’ (65 cm) de haut à l’extérieur, 1’ (30 cm) à l’intérieur. Un poteau en bois ne devrait jamais être empoché dans du béton et, d’une façon générale, les empochements des poutres et solives dans la maçonnerie doivent essayer de préserver au moins 3 faces au contact de l’air, dont principalement l’about de la pièce pour éviter le pompage par capillarité de l’eau ou de l’humidité en provenance des parois extérieures.\\ avec mH, masse à l’état humide et mo, masse à l’état sec (anhydre). Sur pied, le taux d’humidité peut varier de 90 à 12O%. Dans la charpente traditionnelle et la menuiserie extérieure, on admet un taux de 16 à 18%. Le taux n’est plus que de 11 à 13% dans la charpente d’un //comble habité//, de 9 à 12% dans la menuiserie et le parquet traditionnel. Le bois est particulièrement fragile dans la zone située au voisinage du sol. En conséquence, le bois de charpente ne doit jamais toucher ce sol : nécessité d’un socle, d’un plot en maçonnerie de 2’ (65 cm) de haut à l’extérieur, 1’ (30 cm) à l’intérieur. Un poteau en bois ne devrait jamais être empoché dans du béton et, d’une façon générale, les empochements des poutres et solives dans la maçonnerie doivent essayer de préserver au moins 3 faces au contact de l’air, dont principalement l’about de la pièce pour éviter le pompage par capillarité de l’eau ou de l’humidité en provenance des parois extérieures.\\
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-^                                ^        ^                                      ^               +__Cliquez sur ici pour voir le tableau de ces caractéritiques mécaniques :__ ICI{{tableau_caracteristiques_mecaniques.pdf|}}
-|  1 Mpa = 10 bars = 1N / mm <sup>2</sup>    |  CHÊNE  |  SAPIN, MÉLÈZE\\ (classe : I, II, III)  | +
-|  Module d’élasticité (Young)  |  60 000 (┴), 125 000 (║) daN/cm <sup>2</sup>  |  30 000(┴), 100 000 (║)\\ daN/cm <sup>2</sup> +
-|  compression axiale (║)∂ <sub>a</sub>      |  90 - 110 daN/cm <sup>2</sup>                |          85 - 105 daN/cm <sup>2</sup>     | +
-|  compression transversale ∂t  |  44 daN/cm <sup>2</sup>\\ ou 3 / 4 de ?a (code Suisse)  |  22 daN/cm <sup>2</sup>   | +
-|  traction axiale (║) ∂’ t'  |  90 - 100 daN/cm <sup>2</sup>  |  85 - 90 daN/cm <sup>2</sup> +
-|  traction transversale : 1/10 ∂’ <sub>a</sub>  |  5 à 10 daN/cm <sup>2</sup>  |  0 - 7 daN/cm <sup>2</sup> +
-|  cisaillement : 1/10 ∂ <sub>a</sub>  |  16 daN/cm <sup>2</sup>  |  13 daN/cm <sup>2</sup> +
-|  flexion statique  |  125 daN/cm <sup>2</sup>  |  110 daN/cm <sup>2</sup> +
- +
- +
-(ces valeurs dépendent des coefficients de sécurité adoptés, oscillant autour du 1/10, par rapport à la contrainte de rupture, voir le règlement CB 71) +
-\\ +
-1 N / mm<sup>2</sup> = 1 MPa = 10 daN / cm<sup>2</sup> = 10 bars\\ +
-1 bar = 0,1 Mpa = 10 N / cm<sup>2</sup>\\ +
-la contrainte admissible d’un bois est cinq fois plus petite que sa contrainte de rupture (__Mémento technique du bois et matériaux associés,__ p21).\\+
 \\ \\
-\\ +''CLASSES DE RÉSISTANCE DU BOIS :''
-CLASSES DE RÉSISTANCE DU BOIS :+
 \\ \\
 __Selon l’épaisseur de l’accroissement annuel (a), le diamètre des nœuds sains et non groupés (Øn), le pourcentage de pente du fil incliné (%) :__\\ __Selon l’épaisseur de l’accroissement annuel (a), le diamètre des nœuds sains et non groupés (Øn), le pourcentage de pente du fil incliné (%) :__\\
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 (ce classement a un influence sur les valeurs des propriétés mécaniques des résineux et non pas, selon les suisses, sur celle d’un résineux comme le chêne).\\ (ce classement a un influence sur les valeurs des propriétés mécaniques des résineux et non pas, selon les suisses, sur celle d’un résineux comme le chêne).\\
 \\ \\
-\\ +''DÉBITS DES BOIS :''
-DÉBITS DES BOIS :+
 \\ \\
   * __débit en plot__, tout venant : le plus courant, d’exécution facile et rapide : dosses, contre-dosses, fausses dosses, faux quartiers, quartiers (comprend le centre, aspect maillé),\\   * __débit en plot__, tout venant : le plus courant, d’exécution facile et rapide : dosses, contre-dosses, fausses dosses, faux quartiers, quartiers (comprend le centre, aspect maillé),\\
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 **__FORMULES D'EQUARRISSAGE__** **__FORMULES D'EQUARRISSAGE__**
  
-__élancement géométrique :__ \\ + 
-(poutres : l / h  = 12\\ +__Cliquez ici pour voir les formules d'équarrissage :__ ICI{{formules_d_equarrissage.pdf|}}
-(solives : l / h  = 24\\+
 \\ \\
-__les trois conditions à vérifier simultanément sont les suivantes :__\\+''AIRES ou SURFACES D’INFLUENCE :''
 \\ \\
-  __contrainte due au moment de flexion :__  +Les charges d’exploitation se répartissent sur les membrures d’un plancher selon sa morphologie spécifique (partition euclidienne de la surface du plancher selon des plans médiateurs entre appuis et entre poutres et solives) ; aire = entraxe de 2 solives consécutives x portée.\\ 
 +\\ 
 +Les charges d’exploitation sont considérées comme uniformément réparties sur les membrures (par l’intermédiaire de l’aire), les appuis sont réputés simples (en réalité une articulation [2 inconnues] et un appui simple glissant [une inconnue] afin de rester dans les conditions d’isostaticité) ; on considère qu’il n’y a pas de continuité entre travées adjacentes de poutres ou de solives.\\ 
 +\\ 
 +\\ 
 +''POIDS DES PLANCHERS :'' 
 +\\ 
 +  poids propre d’un plancher bois : 250 daN / m<sup>2</sup>\\ 
 +avec charges d’exploitation du logement : 250 daN / m<sup>2</sup> + 150 daN / m<sup>2</sup> = 400 daN / m<sup>2</sup>\\ 
 +  * poids propre d’un plancher fer : 200 daN / m<sup>2</sup>\\ 
 +  * poids propre d’un plancher béton armé de 20 cm d’épaisseur : 500 daN / m<sup>2</sup> (25 daN / m<sup>2</sup> et par cm d’épaisseur)\\ 
 +  * plancher à ossature bois ou métal avec remplissage en plâtre et plâtras de x cm d’épaisseur avec revêtement en parquet\\ bois : 12 (5 + x) daN / m<sup>3</sup>\\ 
 +\\ 
 +  * parquet chêne, 24 mm d’épaisseur : 20 daN / m<sup>2</sup>\\ 
 +  * carreaux de TC léger à bain de mortier : 65 daN / m<sup>2</sup>\\ 
 +  * carreaux de TC lourds à bain de mortier : 100 daN / m<sup>2</sup>\\ 
 +\\ 
 +  * plafond pâtre sur lattis : 20 daN/m<sup>2</sup> (10 daN / m<sup>2</sup> et par cm d’épaisseur)\\ 
 +  * cloison en carreaux de plâtre : 10 daN / m<sup>2</sup> et par cm d’épaisseur\\ 
 +  * cloison de distribution très légère (placostyle) < 100 daN/ml    - (40 daN / m<sup>2</sup> en chg. unif. répart.) et légère : entre 100 et 250 daN / ml (100 daN / m<sup>2</sup> en chg. unif. répart.)\\ 
 +\\ 
 +  * chape en mortier de ciment : 20 daN / m<sup>2</sup> et par cm d’épaisseur\\ 
 +  * chape flottante en béton : 22 daN / m<sup>2</sup> et par cm d’épaisseur\\ 
 +  * travure brute en chêne : 72 daN / m<sup>2</sup>\\ 
 +  * chêne d’Europe : 800 daN / m<sup>3</sup> (jusqu’à 900 daN / m<sup>3</sup>)\\ 
 +  * maçonnerie : 2 200 daN / m<sup>3</sup>; plâtre : 1 000 daN / m<sup>3</sup>\\ 
 +\\ 
 +\\ 
 +**__PLANCHERS EN FER :__** 
 + 
 + 
 +Les poutrelles I à ailes ordinaires sont deux fois plus espacées que dans un plancher en bois (l’entraxe est, à Paris, de 70 cm environ) ; elles étaient livrées avec une contre-flèche.\\ 
 +Poutrelles I à ailes ordinaires : les hauteurs courante des profilés sont de 120, 140, 160, 180 mm (variation de 2 en 2 mm).\\ 
 +\\ 
 +__Appui des poutrelles :__ de 20 à 35 cm dans la maçonnerie (ne pas dépasser la contrainte de 6 bars dans la maçonnerie) ; chevêtres et linçoirs : assemblages //âme contre âme// par équerres boulonnées ou rivetées, avec ou sans grugeage de l’âme (inférieure ou supérieure) de la poutrelle portée ; parfois une équerre filante est rivée (ou soudée) à l’âme du filet ou poutre principale pour servir d’appui aux poutrelles courantes disposées perpendiculairement.\\ 
 +\\ 
 +Les poutrelles situées aux extrémités d’un intervalle structural ne sont pas placées le long des murs, mais à une distance d’environ 1/3 de l’entraxe courant, afin de tenir compte des meubles lourds que l’on place à ces endroits.\\ 
 +\\ 
 +__« Filets » (poutres : doubles ou triples I, entretoisés, bridés) :__ poutrelle unique ou poutrelles doublées recevant des cours de poutrelles simples, avec ou sans appui intermédiaires et généralement constitués de une ou plusieurs colonnes en fonte.\\ 
 +\\ 
 +__Cloisons portées par un plancher en fer :__ les solives sont dédoublées au droit des cloisons, parallèlement aux poutrelles, espacées d’au moins 20 cm pour faciliter le remplissage entre les fers ; si la cloison est perpendiculaire aux poutrelles, on place une semelle en bois ou un fer U au dessus de la travure.\\ 
 +\\ 
 +Au droit des baies, des chevêtres (ou, à proprement parler, des-linçoirs) sont disposés pour soulager les linteaux, arrières-linteaux ou plates-bandes, de même qu’au droit des conduits de cheminée et dans les trémies qui accompagnent les escaliers placés à l’intérieur d’un intervalle structural.\\ 
 +\\ 
 +Poitrails, poutres caissons : assemblages de plats et cornières formant une poutre fortement chargée et de petite portée.\\ 
 +\\ 
 +__Appuis sur colonnes en fontes :__ étrier ou goujon carré entre les âmes du filet.\\ 
 +__Appuis sur pans de bois :__ sur la sablière haute du pan de bois.\\ 
 +__Appuis sur parois maçonnées :__ rognures de fer pour réduire les contraintes de compression ou chaînage sous l’aile inférieure.\\ 
 +\\ 
 +__Tirants et ancres :__ plats, traits de Jupiter avec brides et coins de serrage, ancres ou rosaces intéressant au moins 2 hauteurs d’assise (60 cm).\\ 
 +\\ 
 +__Chaînages :__ en fers carrés puis en fers plats ; une ancre à chaque changement de direction.\\ 
 +\\ 
 +__Hourdis parisien en plâtre et plâtras :__ les augets en plâtre sont portés entre les poutrelles (protégées de l’oxydation avec du minium de plomb ou, aujourd’hui, avec des peintures époxy) par une paillasse en fers carrés composés d’entretoises, coudées et contre-coudées (dites aussi à double crochets), de 14 à 20 mm de côté, appliquées contre les ailes inférieures des poutrelles pour maintenir leur écartement, d’environ 1 mètre. On dispose sur ces cours d’entretoises de petits fers carrés de 7 à 12 mm de côté, dits //fentons// ou //cotes de vaches//, espacés d’environ 25 cm (2 à trois entre 2 solives). La hauteur de l’//auget//, composé de plâtras bien blancs et de plâtre coulé //in situ// sur un plancher provisoire de planches brutes formant coffrage, dépend de la « classe » de la maison (environ 10 cm à 12 cm au milieu avec bords relevés en forme d’auge). Lorsque le plâtre a fait prise, on retire le coffrage et le hourdis se trouve arasé au niveau inférieur des poutrelles : il présente assez d’aspérités pour recevoir le plafond de l’étage inférieur, sans recourir à l’emploi de lattes. Le plafond a une épaisseur de 20 à 35 mm, formé de deux enduits, le premier en //plâtre gros//, le second en //plâtre fin//. Le parquet du dessus est fixé sur des lambourdes lardées de clous à bateaux, scellées dans des solins en plâtre disposés parallèlement ou perpendiculairement aux poutrelles ; dans le cas d’un revêtement en carreaux de terre cuite, ceux-ci sont scellés (mortier de plâtre ou de ciment) au-dessus d’un lit de sable disposé sur des //hourdis pleins// affleurant le dessus des poutrelles.\\ 
 +\\ 
 +Hourdis en moellons hourdés au mortier de ciment hydraulique en plancher bas des boutiques.\\ 
 +Hourdis en poteries creuses, closes aux deux bouts et noyées dans le plâtre constatables dans les enchevêtrures des cheminées de certains planchers au milieu du XIXe siècle.\\ 
 +Hourdis en carreaux de plâtre évidés (vides tubulaires dans le plan axial) à partir du dernier tiers du XIXe siècle.\\ 
 +\\ 
 +Bardeaux (ou hourdis) de terre cuite (tubulaire) couramment utilisés aujourd’hui (bardeau de 20 x 70 x 6 à 8 cm) : hourdis « Perrière », biseauté (pour un meilleur enrobage de la partie inférieure du I avec un mortier maigre, du béton, du mâchefer, du plâtre) ; le remplissage est arasé au niveau supérieur des fers pour recevoir le carrelage. Lorsque le plancher est parqueté, la hauteur du remplissage est inférieure et on fixe les lambourdes, soit directement sur les fers, soit sur le remplissage par l’intermédiaire d’un solin en plâtre ; lorsque la sous-face striée du bardeau doit recevoir un enduit plâtre formant plafond, on utilise un hourdis biseauté à bouts relevés aux extrémités (ou avec entailles), avec ou sans plaquette de terre cuite sous les ailes inférieures des fers, afin d’éviter les spectres (ponts thermiques etc.). On a également fabriqué des hourdis en céramique, clavetés (2 sommiers et une clef) pontant de 80 cm à 1m, des hourdis avec sommiers spéciaux (certains cachant totalement l’aile inférieure des fers), des hourdis voûtains, etc.\\ 
 +\\ 
 +Voûtains en briques pleines fréquents dans les sous-sols (1/2 brique ou 1/4 de brique d’épaisseur) ; on place presque toujours une solive contre le mur, en réservant un intervalle de remplissage ; les solives sont entretoisées par des boulons à 4 écrous ; dans les étages courants on a utilisé aussi des briques creuses, alvéolées. 
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-{{formules_d_equarrissage.doc&.png|}} 
  
  
planchers.1275165086.txt.gz · Dernière modification: 2020/05/11 16:28 (modification externe)