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Ceci est une ancienne révision du document !


LUTTE CONTRE LE TRAVAIL DISSIMULE :

LE POINT SUR LES NOUVELLES OBLIGATIONS DE VERIFICATION


Aux termes de l’Article L324-14 du Code du Travail, tel que modifié en dernier lieu par la Loi n° 2004-810 du 13 août 2004, toute personne doit contribuer à la lutte contre le travail dissimulé en s’assurant, lors de la conclusion d’un contrat portant sur l’exécution d’un travail ou la fourniture d’une prestation de services, portant sur un montant au moins égal à 3.000 e TTC, que son cocontractant est en règle tant au niveau de son immatriculation, si cette dernière est requise, que de ses déclarations sociales et fiscales.

La nouvelle rédaction de ce texte a prévu que l’obligation de vérification devait être renouvelée tous les 6 mois jusqu’à la fin de l’exécution du contrat (Article L324-14 modifié du Code du Travail).

Les modalités pratiques de ces vérifications sont fixées, pour les particuliers et pour les professionnels, respectivement aux Articles R324-3 et R324-4 du Code du Travail, tels que modifiés par le Décret n° 2005-1334 du 27 octobre 2005.


Qui doit procéder aux vérifications ?

  • La rédaction de l’Article L324-14 étant très générale, il vise par conséquent toute personne (tant le fournisseur ou prestataire, que le client) partie au contrat.

Néanmoins, il semble que la position de l’Administration soit jusqu’à ce jour de cantonner l’obligation de vérification dans la relation du client vers le fournisseur (Cf Circulaire du 9 novembre 1992 relative au renforcement de la lutte contre le travail clandestin, JO du 18/11/1992). Le fournisseur ou prestataire n’aurait donc pas à vérifier la situation de son client.

  • La généralité des termes de l’Article L324-14 conduit à ce que l’obligation de vérification pèse tant sur le particulier que sur le professionnel. Seule l’étendue des vérifications imposées varie en fonction de la qualité du client, le particulier bénéficiant de formalités allégées.



Qui doit faire l'objet des vérifications ?
Il s’agit de tout cocontractant, qu’il soit fournisseur ou prestataire de services, dès lors que le montant de l’obligation atteint 3.000 € TTC.

Ce seuil correspond au montant total de la prestation, apprécié au jour de la conclusion du contrat.

Lorsque la prestation est réalisée de façon continue, répétée et successive dans le temps, la globalité de la relation commerciale est prise en considération, même si chacune des prestations est d’un montant inférieur à 3.000 €, dans la mesure où elle porte sur le même objet.\\` Il en va de même lorsque la prestation est artificiellement découpée en plusieurs contrats inférieurs à 3.000 €.

L’évaluation du montant concerné peut être faite à partir du devis, bon de commande, facture ou déclaration des protagonistes, la quantité ou le volume du travail réalisé, ou des normes habituellement reconnues dans la profession.

Remarques :
Afin de ne pas créer de distorsions de concurrence au détriment des entreprises françaises, le devoir de vérification est également imposé au client lorsque le prestataire ou fournisseur est une entreprise établie à l’étranger, dès lors que l’intervention a lieu en France (Article L324-14-2 du Code du Travail).


Quand les vérifications doivent-elles être faites ?

  • Les documents doivent être demandés lors de la conclusion du contrat et de ses reconductions éventuelles ainsi que tous les 6 mois au cours de l’exécution de la relation contractuelle.


  • Les documents doivent être conservés par le client aussi longtemps que le paiement des

impôts, taxes, salaires et charges sociales peut, lorsqu’ils n’ont pas été réglés, être réclamé par l’Administration ou par le salarié employé irrégulièrement (soit pendant 5 ans).


Quelles vérifications doitvent-elles être faites ?
La nature des documents à réclamer dépend :

  • de la qualité du client (particulier ou professionnel)
  • de la nationalité du fournisseur ou prestataire (français ou étranger)
  • de la qualité du fournisseur ou prestataire (commerçant immatriculé, commerçant en cours d’immatriculation, artisan, …).

Dans tous les cas, le client n’est pas tenu d’examiner la régularité des documents que lui remet son prestataire ou fournisseur, mais doit seulement être en mesure de présenter les documents pour prouver qu’il a procédé aux vérifications imposées par la Loi.


Documents à se faire remettre par un prestataire français :


travail.1260550594.txt.gz · Dernière modification: 2020/05/11 16:28 (modification externe)